CIRSE 2024, Dr Jacques Aimé Bazeboso : « Embolisation splénique partielle chez les patients Drépanoctytaires en RDC »
13-17 septembre 2024 | Barcelone, Espagne
|Barcelone
le Dr Jacques Aimé Bazeboso Bangudi, a discuté avec CIRSE, auteur présentateur de Partial splenic embolization in Congolese Sickle cell disease patients with hypersplenism , et premier soumissionnaire de résumé de la RD Congo pour en savoir plus sur son travail au congrès annuel du CIRSE.


Heure et lieu
13-17 septembre 2024 | Barcelone, Espagne
Barcelone, Barcelone, Espagne
À propos de l'événement
Dr. Jacques Aimé Bazeboso Bangudi

Vous avez soumis votre résumé « Embolisation splénique partielle chez les patients congolais atteints de drépanocytose avec hypersplénisme » pour le CIRSE 2024. En tant que nouveau soumissionnaire de la RD Congo, pourquoi avez-vous choisi le congrès annuel du CIRSE pour présenter votre travail ?
Bazeboso Bangudi : Je suis membre du CIRSE depuis plusieurs années avec l’aide du Pr José Ignacio Bilbao, qui est le mentor pour la radiologie interventionnelle en RD Congo, et je bénéficie de nombreux enseignements disponibles sur le site du CIRSE. Le CIRSE ayant une portée mondiale, notre article publié en avril 2024 dans CVIR a reçu de très bons retours. C’est pour cette raison que j’ai soumis le résumé au CIRSE 2024.
Vous avez présenté votre travail sous forme de présentation orale lors de la séance de communication scientifique. Comment avez-vous vécu le fait d'avoir reçu un retour direct sur votre travail de la part d'un public venant du monde entier ?
Bazeboso Bangudi : Nous avons beaucoup bénéficié de la portée mondiale du CIRSE. Grâce à notre présentation montrant que nous avons démarré une discipline aussi spécialisée avec des moyens simples en RD Congo, cela a ouvert des opportunités pour faire progresser la RI en RD Congo, tant en termes de formation que d'acquisition de matériel. Deuxièmement, nous avons pu apporter des informations sur la réalité de la RI en RD Congo. Nous sommes en début de carrière et nous essayons d'aider les premiers patients qui en ont besoin dans certaines situations d'urgence, notamment l'hémorragie post-partum. Ce retour d'expérience international a mis fin à toute appréhension de la reconnaissance de la RI comme discipline à part entière au Congo.
Pensez-vous que votre présentation au CIRSE 2024 a eu un impact sur votre travail et sur la manière dont vous souhaitez le partager ?
Bazeboso Bangudi : Oui, présenter au congrès annuel du CIRSE m’a permis de mieux comprendre encore le monde de la RI. Comme nous faisons nos premiers pas à un moment où la RI se développe rapidement, nous suivons les traces des services et des personnes qui ont consacré leur vie au développement de cette discipline. C’est avec une grande joie que nous mettons en place une équipe de RI en RD Congo, un pays avec une grande superficie et déjà très peu de radiologues ! Avec l’aide des sociétés savantes et d’autres amis et partenaires, nous y parviendrons, car les besoins sont encore énormes.
Selon vous, quelle est la chose la plus importante que vous avez retirée de cette expérience ?
Bazeboso Bangudi : Il est difficile de limiter l’apport à un seul fait ou mot, car au sein du CIRSE et de l’IR, il existe plusieurs sous-spécialités très riches. Le grand dilemme pour moi est de trouver un équilibre entre ces sous-spécialités et les besoins les plus importants en matière de soins aux patients. Le plus grand apport de cette expérience se résume au plaisir de participer et d’échanger avec des personnes d’horizons différents ayant le même objectif de développer l’IR dans le monde entier.
Allez-vous poursuivre vos recherches sur l’hypersplénisme causé par la drépanocytose ?
Bazeboso Bangudi : La drépanocytose étant très répandue dans notre communauté, de nombreuses familles vivent les crises douloureuses provoquées par la maladie. L’hypersplénisme ajoute à ce fardeau pour les familles. La splénectomie est pratiquée dans de nombreux hôpitaux, mais les séquelles postopératoires de la splénectomie nécessitent des moyens thérapeutiques, notamment contre l’infection. Celle-ci fait souvent défaut, aggravant la mortalité liée à l’infection. Nous continuons à pratiquer l’embolisation splénique partielle, qui est peu coûteuse et offre une solution à long terme.
Prévoyez-vous de soumettre un autre résumé pour CIRSE 2025 ?
Bazeboso Bangudi : Oui, je souhaite continuer à progresser dans cette discipline en partageant mon expérience avec les autres et aussi bénéficier de l’expérience des autres pour progresser et éviter l’isolement. C’est dans ce cadre que nous allons poursuivre notre collaboration avec le Pr Vincent Vidal et l’équipe FairEmbo pour développer les RI en RD Congo.